Cézanne
Le Chant de la Terre
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Präsentation auf Deutsch
Le catalogue de l'exposition Paul Cézanne – Le Chant de la Terre, reproduit toutes les œuvres exposées.
Prix de vente CHF 39.– (env. EUR 35.50.–)
Pour le commanderPaul Cézanne s’impose naturellement comme le mentor le plus emblématique de la génération des impressionnistes et figure, à son acmé, au premier rang des maîtres de la modernité.
Léonard Gianadda, Membre de l’Institut, Président de la Fondation Pierre Gianadda
Depuis deux décennies, la Fondation Pierre Gianadda explore et partage l’univers des peintres impressionnistes : Degas, Manet, Gauguin, Van Gogh, Berthe Morisot puis Monet et Renoir ont habité ses cimaises lors de présentations monographiques de très grande envergure. Dans la poursuite de cet élan, une centaine d’œuvres – quatre-vingts toiles et une vingtaine d’aquarelles et dessins – de Paul Cézanne, issue des plus prestigieuses collections internationales, souligne aujourd’hui la place et le rôle du maître d’Aix à travers la représentation de la nature, épousant ce Chant de la Terre dont son Œuvre célèbre la quintessence vers la modernité. Pour ponctuer ce cycle, Paul Cézanne s’imposait tout naturellement.
Un regard nouveauLa lecture sensible et poétique du maître d’Aix que propose Daniel Marchesseau, commissaire de l’exposition et conservateur général honoraire du Patrimoine, révèle, au-delà de l’œil, de la touche et de la maestria du peintre, l’essence de son aspiration. Le Chant de la Terre se décline en de nombreux paysages, natures mortes, figures et portraits. Cézanne cristallise son inspiration, capte la vie, la lumière dans un rendu des formes toujours élaboré. Par ses Baigneurs et Baigneuses, il instaure un rapport terrien, voire tellurique, au volume, à la force du jour, à l’énergie du vivant. La puissance du Maître d’Aix est à l’œuvre. Le père de la modernité « descend aux assises du monde ».
Entre Arcadie et doute, entre impressionnisme et abstraction, entre réflexion et méditation, Cézanne à la culture littéraire et artistique considérable, déclame et bâtit, au fil de sa carrière, un long poème pictural. La centaine d’œuvres réunies à la Fondation Pierre Gianadda louent, dans l’hymne qu’elle compose, l’éternelle et poignante beauté de la nature et de la vie.
La couleur de l’intimeL’année suivant la disparition de Cézanne, Gustav Malher, s’élance, en 1907, dans la composition du Chant de la Terre, inspiré d’un recueil de poésie chinoise de Lï Baï, adapté et traduit en allemand par Hans Bethge et intitulé La flûte chinoise. En choisissant cet opus pour titre de l’exposition, Daniel Marchesseau unit peinture et musique, et propose une approche de l’œuvre du maître d’Aix empreinte d’une profondeur romantique, subtile et novatrice, conjuguant sa traduction de la lumière à une inlassable exploration de l’espace et de la forme.
Un corpus représentatif de l’œuvre de Cézanne, de 1860 à 1906Réunies par décennie et par thème (paysages, natures mortes et figures), les œuvres choisies reflètent les innovations de ce grand solitaire. Cette progression permet de cerner, au plus près, la touche intemporelle du père reconnu de la modernité.
Des œuvres raresQuelque cinquante paysages, une dizaine de natures mortes, une quinzaine de portraits et figures complétés par une dizaine de compositions emblématiques de Baigneurs et Baigneuses forment ce corpus. Une dizaine de toiles, dûment répertoriées, n'ont jamais été présentées à ce jour au public tandis que d'autres ne l'ont pas été depuis le début du siècle dernier.
Ainsi, en est-il, par exemple, du Jeu de cache-cache, d’après Lancret (1862-1864), du Village des pêcheurs à l’Estaque (1867-1869) ou encore des Rochers, (1867-1870). Jalonnant toute sa production des années 1860 aux premières heures du XXe siècle, des Deux enfants d’après Prud’hon (vers 1860) au Ciel entre les arbres (1862-1864), de La Neige fondue à l’Estaque (1870) à La Côte de Jalais à Pontoise (1879-1881), ces œuvres prouvent, si l’en était besoin, l’accomplissement et la diversité suprême de Cézanne dans son Œuvre.
Le propos de l’expositionPaul Cézanne (1839-1906), ce peintre aussi exigeant qu'engagé, aussi novateur que légendaire, s'est pendant plus de quarante ans toujours attaché, malgré ses doutes et ses questionnements, à une thématique intériorisée dont les variations et les déclinaisons ont considérablement marqué l'art moderne. En marge de celle de ses contemporains impressionnistes, son approche si personnelle du motif - archétypes picturaux dont il est habité au quotidien - répond à une exigence extrême dans la perception du plein air, sur nature selon son mot, ou tout intériorisée dans le huis clos de son atelier.
La puissance de ce corpus pictural et graphique autant qu'intellectuel et poétique s'exprime en particulier dans les domaines complémentaires du paysage et de la nature morte. Ce qui explique le sous-titre poétique Le Chant de la Terre.
Après son apprentissage du sujet au Jas de Bouffan et sa formation régulière au Louvre, Cézanne s'attache à traduire alternativement la luminosité solaire de son pays natal d'Aix et l'harmonie ombrée d'Ile-de-France qui précède son retour aux sources : les environs de Marseille et la mystérieuse Montagne Sainte-Victoire. Cézanne interprète de même dans leur impavide fixité maintes natures-mortes familières, pommes bien sûr et fruits, soigneusement composées à l'atelier sur une table de cuisine.
L'exposition permettra également d'évoquer l'expression ténébreuse de certains autoportraits face au miroir, à l'égal d'autres effigies plus sibyllines de figures amies, Emile Zola, Victor Chocquet et sa pudique Hortense – Madame Cézanne – avant le jardinier Vallier. Cette présentation d'une centaine d'œuvres serait incomplète sans une dizaine de compositions emblématiques de Baigneurs et de Baigneuses.
Une sélection choisie dans les collections publiques et privées du monde entier, permet de découvrir plusieurs toiles qui n'ont jamais été exposées au public et d'en revoir certaines qui ne l'ont pas été depuis le début du siècle dernier.
La Fondation Pierre Gianadda souhaite ainsi donner à revoir le génie intemporel pluriel du père incontesté de la modernité – le précurseur d'un autre Chant de la Terre qui anticipe sur le chef-d’œuvre lyrique pour voix et orchestre écrit par Malher en 1907, peu après la mort du peintre – une parabole du maître devant les forces conjuguées de la nature.
Daniel Marchesseau, Conservateur général honoraire du Patrimoine, Commissaire invité
Amgueddfa Cymru / National Museum of Wales, Cardiff Gwendoline Davies Bequest, 1952
© National Museum of Wales, Cardiff
© Fondation Pierre Gianadda, Martigny
© Philadelphia Museum of Art, (promised gift).
© The Metropolitan Museum of Art, New York
© Fondation Louis Vuitton, Paris
© Fondation Collection E.G. Bührle, Zurich
© Musée d'art et d'histoire de Genève