Hodler, Monet, Munch
Peindre l’impossible
Pdf de la présentation
Cahier spécial du Nouvelliste
Préface du catalogue
Emission de la TSR
Du 3 février au 11 juin 2017 - Tous les jours de 10 h à 18 h
Par-delà les clivages de l’histoire de l’art, l’exposition Hodler, Monet, Munch, Peindre l’impossible, réunit pour la première fois ces trois artistes : le Suisse Ferdinand Hodler (1853-1918), le Français Claude Monet (1840-1926) et le Norvégien Edvard Munch (1863-1944). S’ils n’appartiennent pas aux mêmes courants créatifs et ne se sont jamais rencontrés, il n’en existe pas moins des liens entre eux. Leurs œuvres s’accomplissent durant le demi-siècle de la modernité : expansion du capitalisme, développement des transports qui permettent de parcourir le monde… Au plan des arts, cette période voit naître un espace européen ouvert aux circulations et aux échanges. Ces mutations techniques, politiques et sociétales influent sur leur mode de vie et leurs pratiques artistiques. Tous trois voyageurs, ils découvrent des lieux et des motifs auxquels, cinquante ans plus tôt, ils n’auraient pu accéder. Monet se rend plusieurs fois à Londres, sur la côte méditerranéenne, à Belle-Île et jusqu’en Norvège. Hodler séjourne à Munich, à Paris, en Italie, en Espagne. Munch, le plus « nomade » des trois, se déplace très souvent entre les pays scandinaves, l’Allemagne, l’Italie et la France.
Le parcours thématique de l’exposition révèle les affinités de certaines de leurs recherches, alors que les trois hommes viennent à la peinture sans y être préparés par leurs origines sociales. Sans relâche, ils tentent de
a « saisir » les éléments immatériels (la neige, le soleil à son zénith, la clarté de la lune, l’eau, les sommets montagneux…), marquant l’art de la fin du XIXe et du début du XXe siècles par leur démarche novatrice. A l’orée du parcours, nous faisons leur connaissance, grâce à leurs autoportraits qui traduisent un tourment palpable.
L’étude d’après nature, couplée à une approche méthodique Cette approche est pour eux un passage obligatoire ; l’observation rigoureuse du paysage se défait de tout composant anecdotique. Ils s’en tiennent à sa réalité sans narrer quelque histoire qui distrairait le regardeur de l’essentiel.
© Nasjonalmuseet, Oslo
© Collection Christoph Blocher
© Musée Marmottan Monet, Paris