Les arbres du Parc
C’est du Parc de sculptures dont je suis le plus fier. (Léonard Gianadda)
A l’occasion des agrandissements successifs du parc, des aménagements sont réalisés. Plans d’eaux et vallonnements agrémentent un parcours bucolique. Les plantations d’essences, communes ou rares, mais dûment signalées, ont remplacé les abricotiers et donnent à l’ensemble un cachet particulier.
Au fil des ans et sans plans formellement établis, la diversité botanique de la région est recréée dans le Parc et, de ce fait, elle participe du sentiment de « naturel » qui en émane. Elle donne également une lecture particulière, puisque végétale, de l’histoire mouvementée de la région, ne serait-ce que par la cohabitation des figuiers (Ficus carica) de l’Empire romain, des bouleaux blancs (Betula pendula) du nord de l’Europe et des pins noirs d’Autriche (Pinus nigra). La multiplicité des origines déclinées par les essences (Amérique du Nord, Europe, Asie, Afrique du Nord) fait écho aux origines mêmes des artistes, dont les œuvres sont présentées dans le Parc… (Dany Sautot, dans Léonard Gianadda, la Sculpture et le Fondation, 2008, p. 162).
Les grands arbres, plantés en petit groupes ou en solitaires, constituent rapidement l’ossature du Parc sur laquelle sont greffées d’autres essences de croissance plus lente. Ces dernières, en nombre unitaire plus restreint, s’épanouissent en chambres de verdure, clairement identifiables les unes par rapport aux autres, au sein desquelles les sculptures s’inscrivent naturellement. Ménageant des effets de surprises, préservant des coins d’intimité, ouvrant des perspectives, créant des continuités, les végétaux donnent ici une dimension tant sensorielle que spirituelle au propos rayonnant du Parc. (Idem, p. 169)
Depuis 2005, l’engouement pour le Parc et ses arbres a provoqué une nouvelle forme de mécénat, plusieurs personnalités ayant souhaité parrainer un arbre moyennant une contribution financière. (Idem, p. 173)
Evoquant le Parc de sculptures, Jean Clair écrit : « Il y a une écologie des sculptures comme il en est des animaux et des végétaux. Une espèce mal choisie et c'est le jardin entier qui va dépérir de la proximité de cette intruse, qui va jeter une ombre ou gâter le sol. Il y fallait un choix très sûr, éloigné des académies et des esthétiques, ignorant des querelles et des enjeux de l'art pour distinguer d'instinct que telle oeuvre se sentirait bien de se trouver non seulement entre ciel et terre, entre les sommets et les espaces et les ruines du temps, mais bien aussi de participer à la vie animale, de la proximité des canards et des sant-bernard, par exemple : le zoo, au sens premier du mot, zôê, la vie, a toujours fait partie des jardins de simples et de fleurs, déjà plantés de sculptures, dont s'entouraient les princes.
J'imagine alors assez bien le maître de ces lieux, un bon géant, comme dans la statuaire antique, haut comme le Moschophore, ou bien encore pareil au Bon Berger qu'on voit sur les mosaïques des premiers temps chrétiens porter sur ses épaules la brebis sculptée par les Lalanne, ou bien encore imposant comme l'Héraclès de Bourdelle, bander son arc pour transpercer la pomme d'or du Jardin des Hespérides, devenue pour l'occasion La Pomme de Guillaume Tell, de sorte à établir la franchise de ce royaume enclos. » (Jean Clair, « Le Jardin des Hespérides » dans Léonard Gianadda, la sculpture et la Fondation, 2008, p. 14.)
Les grands arbres, plantés en petit groupes ou en solitaires, constituent rapidement l’ossature du Parc sur laquelle sont greffées d’autres essences de croissance plus lente. Ces dernières, en nombre unitaire plus restreint, s’épanouissent en chambres de verdure, clairement identifiables les unes par rapport aux autres, au sein desquelles les sculptures s’inscrivent naturellement. Ménageant des effets de surprises, préservant des coins d’intimité, ouvrant des perspectives, créant des continuités, les végétaux donnent ici une dimension tant sensorielle que spirituelle au propos rayonnant du Parc. (Idem, p. 169)
Depuis 2005, l’engouement pour le Parc et ses arbres a provoqué une nouvelle forme de mécénat, plusieurs personnalités ayant souhaité parrainer un arbre moyennant une contribution financière. (Idem, p. 173)
Evoquant le Parc de sculptures, Jean Clair écrit : « Il y a une écologie des sculptures comme il en est des animaux et des végétaux. Une espèce mal choisie et c'est le jardin entier qui va dépérir de la proximité de cette intruse, qui va jeter une ombre ou gâter le sol. Il y fallait un choix très sûr, éloigné des académies et des esthétiques, ignorant des querelles et des enjeux de l'art pour distinguer d'instinct que telle oeuvre se sentirait bien de se trouver non seulement entre ciel et terre, entre les sommets et les espaces et les ruines du temps, mais bien aussi de participer à la vie animale, de la proximité des canards et des sant-bernard, par exemple : le zoo, au sens premier du mot, zôê, la vie, a toujours fait partie des jardins de simples et de fleurs, déjà plantés de sculptures, dont s'entouraient les princes.
J'imagine alors assez bien le maître de ces lieux, un bon géant, comme dans la statuaire antique, haut comme le Moschophore, ou bien encore pareil au Bon Berger qu'on voit sur les mosaïques des premiers temps chrétiens porter sur ses épaules la brebis sculptée par les Lalanne, ou bien encore imposant comme l'Héraclès de Bourdelle, bander son arc pour transpercer la pomme d'or du Jardin des Hespérides, devenue pour l'occasion La Pomme de Guillaume Tell, de sorte à établir la franchise de ce royaume enclos. » (Jean Clair, « Le Jardin des Hespérides » dans Léonard Gianadda, la sculpture et la Fondation, 2008, p. 14.)
Parc de la Fondation en été, à l’arrière-plan : le Grand-Chavalard
© Heinz Preisig et Michel Darbellay, MV-Martigny
© Heinz Preisig et Michel Darbellay, MV-Martigny
Max Bill, Surface triangulaire dans l’espace, au printemps
© Michel Darbellay, MV-Martigny
© Michel Darbellay, MV-Martigny
Parc de la Fondation en automne
© Michel Darbellay, MV-Martigny
© Michel Darbellay, MV-Martigny
César, Sein, et le pont du Temenos
© Michel Darbellay, MV-Martigny
© Michel Darbellay, MV-Martigny